Béatification de Zita

La béatification est la déclaration, par décret pontifical, qu’une personne de foi chrétienne a pratiqué les vertus naturelles et chrétiennes de façon exemplaire, et même héroïque. De plus, la reconnaissance d’un miracle obtenu par son intercession suppose que la personne est au paradis.

La cause de béatification de l’impératrice Zita a été ouverte dans le diocèse du Mans, par Monseigneur Le Saux, en 2009, après approbation de la Congrégation de la cause des Saints au regard du développement de la fama sanctitatis dans les pays où elle a vécu. A partir de ce jour, l’Impératrice Zita d’Autriche est devenue Servante de Dieu.

Pourquoi le diocèse du Mans ?

« Les relations de la Servante de Dieu avec la France viennent non seulement des origines de sa famille, mais aussi des attaches qui la liaient aux deux monastères de Solesmes (dans le diocèse du Mans). Chez les Moniales, elle avait connu sa grand-mère, Mère Adélaïde de Bragance, reine du Portugal, qui, après la mort de son époux, se fit bénédictine à Solesmes ; trois de ses sœurs suivirent également cet exemple.

Au milieu de ses multiples épreuves, le monastère Sainte-Cécile de Solesmes fut, pour l’impératrice Zita, un ancrage spirituel dont elle sentait le besoin. Devenue oblate de l’abbaye Saint-Pierre, en 1926, elle venait très souvent, presque chaque année, passer plusieurs mois à Solesmes et demeurait même, grâce à un indult de Pie XII, à l’intérieur de la clôture de l’abbaye Sainte-Cécile.

Les moniales ont toujours souligné la discrétion et la grande simplicité avec laquelle Sa Majesté vivait en clôture, s’ingéniant à ne troubler aucunement la vie conventuelle et à respecter le silence de règle.

Elle était d’une assiduité exemplaire aux offices de chœur, consacrait de longs moments à la prière et à la lecture, comme elle aidait les moniales dans leurs tâches quotidiennes. Pour elle, les séjours à Solesmes ont toujours été à la fois un repos, une retraite spirituelle et un moment de joie auprès de ses sœurs. Faute de pouvoir devenir elle-même moniale, suite à l’opposition de ses enfants, elle dirigea plusieurs jeunes vocations, basques en particulier, vers le monastère de Sainte-Cécile.

Tout cela explique en partie pourquoi la cause de sa béatification a été ouverte dans le diocèse du Mans ».

Dom Dupont, Père Abbé émérite de Saint-Pierre de Solesmes.

Tous les chrétiens sont appelés à la sainteté.

La constitution dogmatique Lumen gentium affirme avec solennité en 1964 l’appel universel à la sainteté :

« Oui, ce que Dieu veut, c’est votre sanctification » (§ 39)

« Quant aux époux et aux parents chrétiens, il leur faut, en suivant leur propre route, s’aider mutuellement dans la fidélité de l’amour avec l’aide de la grâce, tout le long de leur vie, inculquant aux enfants qu’ils ont reçus de Dieu, avec amour, les vérités chrétiennes et les vertus de l’Évangile (§ 41).

C’est l’engagement que Charles et Zita avaient pris le jour de leur mariage :

« Maintenant, nous allons nous aider mutuellement à aller au ciel »

« La dignité des fidèles laïcs se révèle à nous dans sa plénitude si nous examinons la vocation première et fondamentale que le Père offre en Jésus-Christ par l’intermédiaire de l’Esprit à chacun d’eux : la vocation à la sainteté, c’est-à-dire à la perfection de la charité. Le saint est le témoignage le plus éclatant de la dignité conférée au disciple du Christ ».

Pape Jean-Paul II.
Christi fideles laici (n°16)

Un procès en béatification commence lorsqu’un faisceau de faits, de témoignages et d’écrits montrent que cette personne est regardée comme un saint : c’est ce qui s’appelle la fama sanctitatis (la renommée de sainteté)

Dans le cas de Zita, c’est sa vie de mère, d’épouse et de souveraine qui est présentée au jugement de l’Eglise, vie unique selon le plan de Dieu comme est unique toute vie humaine.

L’Empereur Charles a été béatifié le 3 octobre 2004 par Saint Jean Paul II : « comme homme d’Etat, et comme chrétien, il a cherché en tout la volonté de Dieu, l’a reconnue et l’a suivie » (cf. homélie de la messe de béatification), spécialement en raison de son engagement pour la paix pendant la première guerre mondiale : « L’Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à l’égard de ses peuples ». Sans présumer du jugement souverain de l’Eglise, la vie chrétienne du couple formé par Charles et Zita d’Autriche est également exemplaire.

L’association pour la béatification de l’Impératrice Zita agit pour que, si Dieu le veut, la Servante de Dieu devienne Vénérable, Bienheureuse et Sainte.

L’association pour la béatification de l’impératrice Zita est acteur de la cause : elle nomme le postulateur et promeut cette cause en béatification pour répondre à la demande de nombreuses personnes qui ont été touchées par la vie de l’impératrice Zita. Il s’agit d’une démarche spirituelle visant à faire connaître la vie d’une personne qui a eu des fonctions insignes dans le monde et a vécu dans un contexte historique bien précis.

Le Postulateur est Monsieur l’abbé Leonhardt du diocèse de Strasbourg.

Le Tribunal a été installé lors de l’ouverture du procès diocésain, le 10 décembre 2009, par Mgr Le Saux à l’évêché du Mans. Il est présidé par l’actuel évêque du Mans, Monseigneur Vuillemin. Le juge délégué est Monsieur l’abbé Bonnet, curé de la paroisse de Bougival (78380). Le Tribunal est chargé de conduire les interrogatoires auprès de personnes recensées par le postulateur, en raison de leur proximité avec l’impératrice. Cette phase est terminée.

La Commission historique est présidée par Fra Emmanuel Rousseau, Grand Commandeur de l’Ordre Souverain de Malte. Elle est chargée d’authentifier les documents, lettres et articles concernant la Servante de Dieu Zita. Eventuellement de traduire les textes (Lettres, archives…) et de les classer en vue de repérer les vertus de la Servante de Dieu Zita.

La Commission théologique est chargée de vérifier si les écrits de l’impératrice sont conformes à la doctrine et à l’enseignement de l’Eglise. Nous ne connaissons pas les membres et ceux-ci ne se connaissent pas entre eux.

Quand ces deux commissions auront terminé leur travail, tous les documents seront compilés dans une Positio qui sera envoyée à Rome pour la phase romaine.

Pendant toute la durée du travail, l’association joue un rôle essentiel : celui de faire connaitre la vie et la spiritualité de la Servante de Dieu Zita pour développer la fama sanctitatis, en organisant des événements tout au long de l’année : messes, conférences, Forum (15 octobre 2022), Journée des Zita (9 octobre 2023) articles, interviews…

Pour la Servante de Dieu Zita, plusieurs traits peuvent être relevés :

Le sens du service

déployé dans sa fonction d’Impératrice et Reine. A vue humaine, elle a répondu de façon exemplaire aux paroles du rituel du couronnement qui lui furent adressées à Budapest (30 décembre 1916) : « Reçois la couronne de la souveraineté, afin que tu saches que tu es l’épouse du roi et que tu dois toujours prendre soin du peuple de Dieu. Plus haut tu es placée, plus tu dois être humble et rester en Jésus-Christ ».

L’attention aux autres

aussi bien dans ses fonctions officielles (le Cardinal-Archevêque de Vienne, Monseigneur Piffl, la surnomma « l’ange gardien de tous ceux qui souffrent ») que dans sa vie ordinaire.

L’abandon à la Providence divine et le courage

qui se sont manifestés en particulier lors de l’agonie du Bienheureux Charles, son mari, et lors de chaque exil.

Le courage

dans le veuvage avec huit enfants. Elle prit à cœur leur éducation, spécialement leur éducation chrétienne. Elle a voulu faire de ses enfants des chrétiens inébranlables.

Le sens du service

déployé dans sa fonction d’Impératrice et Reine. A vue humaine, elle a répondu de façon exemplaire aux paroles du rituel du couronnement qui lui furent adressées à Budapest (30 décembre 1916) : « Reçois la couronne de la souveraineté, afin que tu saches que tu es l’épouse du roi et que tu dois toujours prendre soin du peuple de Dieu. Plus haut tu es placée, plus tu dois être humble et rester en Jésus-Christ ».

L’attention aux autres

aussi bien dans ses fonctions officielles (le Cardinal-Archevêque de Vienne, Monseigneur Piffl, la surnomma « l’ange gardien de tous ceux qui souffrent ») que dans sa vie ordinaire.

L’abandon à la Providence divine et le courage

qui se sont manifestés en particulier lors de l’agonie du Bienheureux Charles, son mari, et lors de chaque exil.

Le courage

dans le veuvage avec huit enfants. Elle prit à cœur leur éducation, spécialement leur éducation chrétienne. Elle a voulu faire de ses enfants des chrétiens inébranlables.

L'amour de l'Eglise

la fréquence des sacrements, en particulier la Messe et le sacrement de Pénitence et le respect de la parole du Pape.

L'obéissance

au Pape, à l'Eglise et même, à travers Dom Jean Prou, alors abbé de Solesmes, à ses enfants lorsqu'il se fit leur interprète auprès d'elle pour lui faire part de leur souhait qu'elle ne devienne pas religieuse.

La piété et l'humilité

par la récitation d'une partie de l'office divin, du chapelet et le choix d’une vie simple.

L'union au Christ

en tant qu’oblate de l’Abbaye Saint Pierre de Solesmes et comme consacrée avec toute sa famille au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie et au moment de son agonie.

L'amour de l'Eglise

la fréquence des sacrements, en particulier la Messe et le sacrement de Pénitence et le respect de la parole du Pape.

L'obéissance

au Pape, à l'Eglise et même, au Père abbé de Solesmes, lorsqu'il se fit l'interprète de ses enfants pour lui faire part de leur souhait qu'elle ne devienne pas religieuse.

La piété et l'humilité

par la récitation d'une partie de l'office divin, du chapelet et le choix d’une vie simple.

L'union au Christ

en tant qu’oblate de l’Abbaye Saint Pierre de Solesmes et comme consacrée avec toute sa famille au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie et au moment de son agonie.

Tous ces aspects de sa vie, attestés par des témoignages très concrets, devraient permettre à l’Eglise de se prononcer, si Dieu le veut, sur l’héroïcité des vertus de la Servante de Dieu.